Peintures

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LES MOIRES

Je suis fascinée par les mythologies, et les Moires grecques – ou les Parques chez les romains – ont toujours exercé une sorte d’envoûtement sur moi.

Honnêtement, je ne savais pas trop où aller graphiquement, tant c’est un sujet qui me semblait sérieux. J’ai croqué rapidement leurs portraits, j’ai fait tout un tas de recherches à leur sujet, extraits les symboles qui me semblaient les plus pertinents, imaginé une palette de couleurs… puis le triptyque s’est imposé, à la façon des icônes religieuses chrétiennes.

Je n’avais pas envie d’aller vers un style grecquisant, trop « pur » et convenu à mes yeux. J’avais envie qu’elles aient vraiment l’air de déesses du Destin, qu’on craigne et qu’on respecte.

Elles ont plus ou moins les traits de l’Humanité, mais n’en font pas vraiment partie, tout particulièrement Atropos qui semble clairement venir d’ailleurs. Clotho et Lachésis, sont plus humaines, plus ancrées dans la Réalité.

Comment représenter le fil de la Vie qu’elles détiennent ? Ce n’était pas très divertissant de juste tirer des traits, alors je me suis amusée – ou pas… – à dessiner des perles. Je trouve que c’est un attribut qui leur va bien. Les perles, c’est un peu comme la vie ; il y en a de toutes les tailles, les formes et de qualité.


Clotho
« Je tisse encore ton histoire, doucement… »
Lachesis
« Combien de temps te reste-t-il, à ton avis ? »
Atropos
« Quand mon ciseau tombe, tout change. »

DAIMÔNES

Quand j’ai commencé à réaliser les peintures de cette série, cette dernière n’avait pas de nom, juste une thématique conductrice sans pour autant être très définie.

J’avais surtout envie d’utiliser une couleur qu’initialement je pensais ne pas beaucoup apprécier : le rose. Une couleur qui m’a toujours mise un peu mal à l’aise, mais à l’époque j’avais acquis un superbe rose fluo, réactif à la lumière noire, et j’avais terriblement envie d’en mettre absolument partout.

Puis les idées sont venues naturellement. Durant cette période j’avais besoin de faire la paix avec bon nombre de choses, tout comme j’avais besoin de faire la paix avec le rose. Ainsi sont nés les Daimônes.

Chez Homère, dans l’Illiade le terme Daimôn est utilisé pour parler d’Aphrodite, et parfois d’Apollon et Zeus, des Dieux grecs qui font sens dans leurs symboles, lorsque je me suis attelée à cette série de peinture, dont la dernière toile date de 2025, un an après la première. Mais le Daimôn peut également être associé à la notion de Destin chez les grecs. Comme quoi, tout se recoupe.


Les yeux verts de la jalousie
« Le vert n’est pas qu’une couleur, c’est un poison. »
L'obsession
« Je reviens toujours, impossible à fuir. »
L'Amour est aveugle
« Même les blessures ne m’arrêtent pas. »
La Foi
« Même sans regard, je vois avec le cœur. »
Babalon : La Prostituée du Diable
« Nous ne savons plus si c’est nous… ou quelque chose en nous. »

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