Print // Atropos

Silencieuse. Inflexible.
Atropos est l’ultime sœur, celle qui tient les ciseaux d’or. Quand son geste se lève, le fil est rompu. Aucun retour. Aucune supplique. C’est elle qui clôt les histoires.

Dans cette œuvre peinte à l’aquarelle, Atropos se dresse, drapée de vert émeraude et parée d’yeux multiples — symboles de sa clairvoyance au-delà du monde visible. Ses pupilles dorées observent depuis tous les plans à la fois, là où passé, présent et futur ne sont qu’un fil déjà coupé. Les perles qui l’entourent forment une constellation funèbre : un chapelet de vies arrivées à terme.

L’arrière-plan cosmique et les jeux de transparence soulignent son essence divine et inévitable. L’influence lovecraftienne est là, discrète mais dense, dans son regard étranger et dans sa posture figée entre les dimensions.

Atropos ne se contemple pas comme une simple figure — elle s’impose comme une présence qui clôt, qui rappelle, qui délivre.